La scénographie:

Elle explore l’espace mental des personnages, principalement celui de Léna.
Elle met en jeu les couleurs, les ombres, les contrastes des personnages. Dans un espace quasiment nu, apparaissent des objets qui sont des vestiges d’une réalité concrète ou des traces de l’imaginaire des personnages. Les costumes portés ou non participent à cette composition.
Elle est sujette à des juxtapositions de situations, des transformations de l’utilisation de l’espace ou de la lumière liées à la construction narrative non chronologique. Lumière, images vidéo et habillage sonore sont les éléments qui inventent un espace de jeu mouvant et morcelé qui suggèrent des « ici » et des « ailleurs » réels ou allégoriques et stimulent la lecture du spectateur.
Les images vidéo sont des plans fixes de lieux extérieurs, éléments naturels, images traitées s’insinuant par intermittence dans différents endroits du théâtre comme des visions dans la tête de Léna, des réminiscences qui sont aussi présentes sous forme de scènes en voix off pour ce qui concerne le son.

Le son:

Le travail sur les situations d’énonciation a fait naître l’idée d’un traitement sonore. L’amplification des voix permet une continuité avec les voix off. Ce n’est pas un principe systématique, il y a matière à le détourner. Des voix off prennent en charge des réminiscences de scènes vécues ou des paroles entendues. Les voix et les corps jouent sur scène avec la sonorisation : micro sur pied ou non, installé par le personnage pour une adresse frontale ou circonscrit à une place pour la même apparition ; micros hf pour Léna qui sonorisent sa voix et ses mouvements, capteurs sonores reliés aux objets. Des plages sonores correspondent aux personnages ou utilisent un motif qui revient en leitmotiv. Dans ce travail, sans utiliser des systèmes très sophistiqués, le son participe pleinement à la dramaturgie.

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